quarta-feira, 31 de julho de 2013


CE QUE DENOMMENT DE TARD…

 

Le soleil éclatait le visage. Je me suis réveillée au sud, l’extrême sud.

Pas de nord ni de chimères. J’ai pris le café habituel. Le pain durci, je le mâche.

Quelqu’un a dormi ? Pas moi. Rien plus, rien de mauvais.

La voisine à nouveau a frappé la fenêtre. Sur mon visage.

Le soleil au visage, la voisine en face, le désir dans la peau.

C’est aujourd’hui. Plus un jour.

Pendant la nuit, la semaine dernière, j’ai entendu quelqu’un hurler : les jours sont tous les mêmes!...

Je trouve bête la vie, je la trouve.

Hâté et fatigué, les rues sans rupture. C’est juste un rituel. Rien moins.

Le tout de la journée, égoïste dans ma chambre, j’ai noté sur mon journal, une fraction en plus.

Coin a coin, je pense au monde et dans qui le peut changer – peut-être d’endroit. Ou de mon salon.

Qui fait du sens, qu’est-ce que fait du sens dans cette rotation ? A qui parler ?

 

L’ascenseur par étage m’écoute.

Les rues pavées, sont très peu sur lesquels j’ai marché. C’est une longue journée. Après je la te raconte.

Un billet froissé. Une chemise repassée. Un pied sur la route. L’autre froissant la pierre.

Le vent siffle. L’ami au coin de la rue. Ne trébuche pas, la chaussée ! Ne fait pas de nouvelles sur la chute.

Je juste tombe sur la route. Je n’ai pas besoin de mouchoir, Caetano. La gorge étouffe.

La ville brume le noble acide : d’une telle dense monte en poudre.

Qui travaille dans les cendres le sait : tout qu’émane c’est le silence du matin.

Calme-toi soldat. Qui ose crier de ruelles ? Oui, le silence c’est l’art, Susan Sontag.

La monnaie de la fibre, se rase et murmure, c’est la veine tranchée ; envahi et libère la voix de la cave.

Un pied sur la route. Je ne peux pas m’arrêter. Si je pense c’est déjà tard.

 

Quand arrive l’après-midi, il tourne le constante dans le film des heures.

Les rides et les yeux tournés contemplent la nuit du jour.

Pourquoi appellent-ils de tard ce qui vient de naitre ?

Depuis petit j’ai cru que le pêcheur récoltait le filet et gardait le temps qui restait à la mer.

Disparaissaient sous les lumières : le courage et le clair de lune.

Aujourd’hui il reste dans la poche l’argent qui m’a couté la vie

C’est bizarre quand je me réveille, je suis un miroir d’un temps aux chandelles.

Personne n’a éteint. Il n’y aucun personnage qui parle à soi-même.

Il y avait des soldats de vert. De ceux-là je ne veux pas me rappeler.

Combien vaut l’absence d’un père, d’un idéal qui s’est allé ?

C’est sûr que dans le vert freine du feu rouge, j’abrège l’avenir.

Dans le regard du présent déchiré et terne ; A peine je n’ai pas le droit de faire la lecture comme si l’espérance c’était un excentrique acte. Amer et plomb.

Je casse la mémoire, je la noue et la pelote.

Dans le vitrage sombre se passe une génération. Si je pense que c’est tard je ne peux pas m’arrêter.

Si je me penche sur la pluie, d’autres sont les tournesols

Le rut du couteau affile le sens, épluche et tourne le fil des idées.

 

Ecoute la voie mon gars. Ouvre le verbe et viens voir le coup de l’ordre

Lâche-moi dormir réveillé. La journée c’est longue, et elle parle par soi-même.

 

* Poème en prose extrait du livre « Noturno Verbal » (Soirée verbale).

 

Elmo Wyse Rodrigues: poète et compositeur, auteur du livre « Fuga n. 3 ».

Porto Alegre - Brésil

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